Ou comment j’ai résisté à mon envie de mettre ma fille sur le Bon Coin.
Par où commencer ? De son point de départ jusqu’à sa résolution, toute cette histoire s’est étirée sur un temps très très long ! Et m’a fait passer par toute une gamme d’émotions, de doutes, et d’angoisses. Quand on ne comprend pas ce qui cloche avec le sommeil de son enfant, on se remet sérieusement en question sur sa capacité à être parent. Voilà comment nous avons finalement réussi à retrouver des nuits paisibles :
Comment ça, bébé n’est pas livré avec un mode d’emploi ?!
L’arrivée d’un bébé, ce n’est pas de tout repos, vous le savez sûrement. Au départ on donne des biberons ou on allaite environ toutes les 3 heures, jours et nuits. On sait qu’il faut en passer par là, mais on sait aussi que ça va s’arrêter, que bébé finira par faire ses nuits et nous aussi. On patiente donc.
Chez moi les biberons se sont arrêtés vers les 2 mois et demi de ma fille, Sélène, mais nos nuits n’ont pas recommencé à ce moment-là. En effet, elle se réveillait plusieurs fois par nuit. Comme nous supposions qu’elle cherchait sa tétine, on lui en a donc mis plusieurs dans son lit (7, et même plus !). Mais rien n’y faisait.
Conjuguer vie professionnelle, personnelle, et envie de roupiller toute la journée.
Son papa et moi, nous travaillons tous les deux à temps plein, et à ce moment-là la fatigue a clairement pris le dessus. Avec des effets sur la concentration, la patience, le travail et, de fil en aiguille, sur la vie de couple. Vous imaginez bien qu’on est beaucoup plus irritable quand on a mal dormi… Et comme notre fille ne dormait pas non plus très bien aux siestes, nous n’avions pas franchement de répit.
Dans une situation comme celle-ci, on se met alors à la recherche de solutions là où on peut. D’abord parmi nos proches (famille, collègues, amis…). De manière bienveillante (ou pas), on nous soutient (ou pas)…. Cela va du « je te comprends, ça va aller, courage » au « tu n’as qu’à la laisser pleurer, c’est du caprice (sous-entendu : c’est de ta faute) ».
Merci les amis, mais en fait va on va se tourner vers des pros.
Nous avons donc consulté notre pédiatre. Qui ne nous a pas donné de solution miracle, tout simplement parce que ça n’existe pas ! Alors nous avons continué à chercher : les sirops pour faire dormir, une veilleuse pour la chambre,… Mais Sélène ne dormait toujours pas.
J’avançais jour après jour, ou plutôt nuit après nuit, comme si c’était de la torture, et j’imaginais que j’étais une mauvaise mère. Et puis sur un autre conseil (un bon !) nous allons consulter un homéopathe, qui nous écoute et nous fait une prescription. Malheureusement, après des mois de traitement, aucun résultat. Non pas que je ne crois pas à l’homéopathie, bien au contraire, mais nous concernant ce n’était pas la solution qu’il nous fallait.
Rien ne semble fonctionner, jusqu’à quand ça va durer ?
Sélène arrive sur ses 2 ans. Elle ne dort toujours pas, et, pire encore, le coucher est devenu une vrai lutte : pleurs, cris, punitions, des « je sors du lit. Elle avait dans sa chambre son lit de « grande » ainsi qu’un lit parapluie, pour qu’elle ait le choix de s’installer là où elle se sentirait le mieux, en espérant qu’elle dorme enfin… Mais, telle une cascadeuse, depuis ses 18 mois elle sautait du lit parapluie afin d’éviter de rester dedans ! Nous faisions face à une petite qui préférait littéralement tomber de fatigue au coin la tête première sur le carrelage, plutôt que de s’endormir dans son lit. J’en étais même arrivée à lui faire faire de la voiture à minuit pour l’endormir… Sans la réveiller entre le moment de la sortir de la voiture et la coucher dans son lit.
C’est donc complètement désespérée que je pleure toutes les larmes de mon corps un jour au travail. Une super collègue me parle alors d’étiomédecine, en me donnant les grandes lignes, un nom et une adresse.
Et un jour, on voit le bout du tunnel.
Aussi dit, aussitôt fait, rendez-vous pris chez cette praticienne. Je peux dire aujourd’hui que sa méthode a transformé nos vies ! Après une seule séance et en quinze jours, notre fille dormait les nuits, les siestes, se couchait dans le calme et se levait à des heures respectables !
Malheureusement ça n’a pas duré dans le temps, et malgré plusieurs autres séances les bienfaits se sont dissipés. Sauf que la petite sœur est arrivée ! Et elle prenait évidemment des biberons la nuit, il était donc devenu très compliqué de s’occuper de deux enfants sur ces temps-là. Sélène avait alors 3 ans. C’est encore en fondant en larmes au travail (oui, je pleure beaucoup…) qu’une autre super collègue m’a donné le nom d’une praticienne différente, qui travaillait sur l’émotionnel. Les effets ont été moins rapides sur le sommeil, mais nous avons pu constater de petits changements sur le comportement de Sélène pendant la journée. Il s’agissait de petites peurs qu’elle exprimait par exemple, comme si quelque chose s’était débloqué. Et finalement le sommeil s’est amélioré, naturellement, sur une durée de quelques semaines.
Depuis Sélène dort bien. Dans son caractère elle reste une couche-tard, mais se lève tard également ! (contrairement à sa sœur qui est couche-tôt, lève-tôt). Elle est enfin reposée, et ses parents aussi.
En un mot pour résumer : ouf !
Et c’est à partir de là que j’ai aussi commencé une nouvelle vie professionnelle…